Arbre têtard : drôle de trogne !
En cet hiver bien frileux, c'est l'époque de la transformation des arbres de nos haies en tétards !
Voyez donc ce que l'on trouve le long de nos routes
(Tétard photographié sur l'Ile Batailleuse à Saint Florent le Vieil)
Trogne aux mille visages
Connu sous divers noms - comme truisse, chapoule, ragosse, trognard (sologne), trogne (perche) -, l'arbre têtard (tête disproportionnée) se définit comme un arbre auquel on a coupé le tronc ou les branches maîtresses à un niveau plus ou moins élevé pour provoquer le développement de rejets (repousses végétales) périodiquement coupés aux mêmes points de coupe.
Le recépage intervenant environ tous les cinq ans favorise la durée de
vie de l'arbre qui se creuse naturellement au centre avec les
intempéries. Peu à peu, cette étrange silhouette qui semble torturée
s'impose dans la haie comme un « menhir de bois ».
Arbre de vie
Grâce à la taille répétée, les têtards forment
rapidement
des cavités, véritables refuges et sources de nourriture à de nombreux
animaux
et végétaux.
Les trognes tiennent tête
La pratique, longtemps tombée en désuétude, connaît
un
regain d'intérêt ces dernières années en particulier grâce à la
reconnaissance
tardive de son rôle écologique et économique (bois de chauffage).
Gageons que les arbres têtards ont encore un grand rôle à jouer dans la préservation de la biodiversité : ils y mettraient leur tête à couper !