balade dominicale - 2 !
Après une petite demi-heure de marche en longeant la Loire me voici arrivée sur un des sites historiques des guerres de Vendée au Marillais !
Je sais, pour vous, ce n'est qu'un champ avec des peupliers...
Aujourd'hui peut être mais, jadis, ce fut un lieu de massacre. Plus de 2000 personnes y perdirent la vie.
Le
dimanche 19 décembre 1793, le général Moulin, qui se revêtait de pantalons faits de peau humaine tannée,
commandant de la place de St-Florent , capture 392 " brigands " revenant de la Virée de Galerne, n'ayant sans doute pas pu suivre leurs compagnons de combat fuyant vers la Bretagne et la Normandie. Il
en fait
conduire 200 à Angers pour y être jugés et condamnés. Il est aidé dans cette sinistre besogne par les patriotes de
St-Florent, qui organisent des battues dans les paroisses environnantes : le
nombre
de personnes arrêtées est incroyable, dit dans ses mémoires
l'Abbé Gruget, curé de la Trinité d'Angers, et aussi frère du curé de St-Florent . Après un simulacre de jugement, ils sont condamnés et exécutés. Diverses fusillades auront lieu au Marillais La plus importante fût celle du 24 mars 1794 ; la veille, 1000 personnes environ avaient été
enfermées dans l'église de St-Florent et conduites le lendemain
au Marillais pour y être fusillés.
Cette table de granit posée sur deux rouleaux de métairie, et surmontée d'une croix, entre les deux rouleaux, le soubassement de l'autel est fermé d'une pierre d'ardoise sur lequel est fixée une plaque, fut inaugurée par le Souvenir Vendéen en 1953.
Cette association a pour but :
- "L’étude et le
maintien de l’ensemble traditionnel, culturel, historique et
religieux
propre aux territoires réunis sous l’appellation La Vendée
Militaire"
- " La recherche des documents et traditions orales se
rattachant à l’histoire de la Vendée Militaire.
- "
La conservation, la restauration et la construction de monuments
commémoratifs ."'
Quelques pas encore et une petite halte dans cette magnifique abbatiale de Notre Dame du Marillais
C'est en 430, en ce lieu qu'est apparu la Vierge Marie à Maurille, évêque d'Angers, d'après les chroniques des moines de St-Florent et de Saumur, datant du XIe siècle.
Suivant la volonté céleste, l'évêque établit une fête solennelle appelée "la fête angevine" ou "l'Angevine", dont la date est le 8 septembre et qui célèbre la nativité de Marie.
A l'intérieur de la chapelle se trouve la statue de la "Sancta Maria Bambina".
Ce culte marial se perpétue depuis maintenant 15 siècles.
En 786, Charlemagne serait aussi passé par là, à cause des Armoricains qui lui donnaient du fil à retordre et qui ne voulaient pas payer l'impôt. Le futur empereur d'Occident attribue alors sa victoire remportée par son sénéchal Audulfus sur les Bretons à Notre-Dame du Marillais.
Par la même occasion, il fait édifier le sanctuaire de Notre-Dame-du-Marillais, remplaçant l'ancienne chapelle, et il le dote d'une cloche d'or. C'est également lui qui, d'un coup d'épée, ouvre le chemin creux qui relie les deux sites.
Au IXe siècle, les Normands ou "Vikings" remontent la Loire avec leurs drakkars et s'installent pour de nombreuses années dans l'Ile Batailleuse, entre La Meilleraie et St-Florent-le-Vieil.
Probablement, sous la houlette de leur chef Hastein, ils incendient le sanctuaire marial et obligent les moines de l'abbaye de St-Florent à s'enfuir de la région.
En 866, les Francs tentent d'écraser les Vikings ainsi que les Bretons qui sont leurs alliés, mais Robert le Fort de Neustrie est mortellement blessé à la bataille de Brissarthe, du côté de Châteauneuf-sur-Sarthe.
Vous pouvez cliquer sur chacun de ces 3 vitraux pour les voir en détail