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19 mai 2010

Ker Emma

Lors de mon précédent séjour, en allant à Roscoff, nous avions traversé un hameau nommé Ker-Emma qui m'avait fort intriguée. De belles demeures bourgeoises de granit au style ancien non loin de la plage ! Surprenant de voir cela dans ce coin.  Cela dénotait dans cette région dunaire et très agricole !

Après avoir fouiné sur internet, j'ai retrouvé l'histoire de ce lieu où Bruno Madinier (qui fait craquer Titeza... c'est elle qui me l'a dit ! ) possède une résidence secondaire.  Jolie maison  aperçue dans la forêt près des dunes.

Aucune photo car difficile de prendre à travers les pins et autres arbres.

N'hésitez pas à cliquer pour en savoir plus !

Une jolie histoire !!

bruno_madinier

Le hameau de Keremma, juste à côté de Brignogan, j’y vais depuis toujours. Chaque mois d’août, avec mes parents et mes six frères et sœurs, c’était incontournable, on allait dans la maison de mon grand-père Armand Jullien, un fort tempérament, veuf très tôt et qui y a élevé seul ses six enfants. Le hameau de Keremma – qui dépend du village de Tréflez, il est très important de le dire sinon ils ne seront pas contents – n’est pas tout à fait un hameau comme les autres…"

Au début du XVIIIe siècle, j’avais un ancêtre du côté de ma mère, Louis Rousseau, un utopiste social, qui avait construit une digue dans ce coin et mis au point une sorte de phalanstère. Depuis, le village, qui compte à peu près mille cinq cents personnes l’été, n’est constitué que par les descendants Rousseau. Et lorsque des maisons sont mises en vente, il y a une règle implicite : ça reste dans la famille !

Vous imaginez le bonheur quand j’étais petit. J’y retrouvais tous mes cousins et cousines, on était parfois plus de trente à table. C’étaient de sacrés services. J’entends encore la cloche qui nous appelait pour manger. Mais attention, chaque maison avait son nombre de coups bien précis. Il y avait un plat que j’adorais : le gratin dauphinois. Je le raclais comme un fou surtout à l’endroit où ça attachait un peu sur le bord du plat, c’était encore plus grillé, délicieux… je me rappelle bien des matins aussi… il faisait froid quand on sortait du lit, on mettait un pull en laine humide qui grattait un peu et sentait l’iode. C’était les pulls marins avec les boutons, un peu rêches. On n’avait qu’une hâte, se lever vite pour aller à la plage.

Après les devoirs de vacances, on enfourchait nos vélos et on passait entre les longères. Sur le chemin, on allait voir la vieille tante qui nous donnait des bonbons. Vous savez celle qui pique un peu quand on l’embrasse… mais, bon, elle avait l’œil qui pétille et puis ça lui faisait de la compagnie. Le long du chemin, il y avait des cyprès énormes parfois bicentenaires, dans lesquels on construisait des cabanes géniales en inventant des histoires de sultans, de princesses, d’esclaves. On installait aussi des cordes qui passaient au-dessus du ruisseau, le Frout pour jouer à Tarzan.

Le long du Frout, les femmes lavaient encore leur linge à l’époque. Qu’est-ce que j’ai pu faire comme bêtises ! Une fois, on avait avait cassé toutes les vitres d’une serre avec des pierres. Ma mère nous avait donné la fessée à la chaîne, elle avait l’habitude, nous étions six dans la famille… Plus grand, j’avais d’autres jeux… le terrain d’expérimentation était important avec moult cousines. Très tôt, on a mis les mains dans les soutiens-gorge pour évaluer la taille et la texture, c’était super. Et puis, il y avait les nouvelles, les copines des cousines, qui arrivaient tous les ans, la chair fraîche. C’était mieux qu’au Club Med ! J’adorais les boums. Moi, j’ai commencé à douze ans, slow à fond, je collais les filles comme un malade sur Procol Harum ou Rain and Tears des Aphrodite’s Child. Pour les autres danses… disons que je suis un peu désordonné comme garçon donc j’étais plus jerk que rock.

Quand j’étais au lycée, je faisais beaucoup d’expression corporelle comme, par exemple, imiter la frite qui ramollit. Quand on a fait la frite qui ramollit, on peut tout faire ! Alors avec des copains, on avait monté notre propre spectacle, Debilium Circus, avec des impros, des espèces de poèmes sur la musique des Pink Floyd. On le répétait sur la plage et on faisait le tour des côtes bretonnes pour le présenter. Moi j’avais écrit le moment romantique du spectacle : « Je déshabillerais la mer de son manteau vert, pour toi, j’arracherais au ciel ses étoiles, je dépucelerais la Lune… » Je m’en souviens encore tellement c’était naïf. Il faut dire qu’à l’époque j’étais un vrai cœur d’artichaut. Quand je voyais une fille, je tombais instantanément amoureux. Il a fallu que je rencontre ma femme pour changer. Aujourd’hui, c’est amusant, mon fils qui a seize ans trépigne d’impatience pour qu’on aille à Keremma. Ils s’y retrouvent à cinquante ados du même âge, ils font la fête tout le temps. C’est un vrai bonheur pour lui, comme ça l’était pour moi…

DUNESDEKEREMMA

Dunes de Ker-Emma (Nanou)

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Commentaires
T
Ben si Nanou le poste ici c'est pour que vous en preniez un morceau chacune ! Sers toi Manola !
M
ne pa sle connaitre.. c'est..idnamissible!!! rireeeeee!! (bon c'est vrai: j'adore les séries!!!;-))<br /> je l'adore.. et son histoire est bien racontée en plus.. mamamia: dis titeza:on peu s e le partager un peu??,-)))
L
Je l'ai vu ce film mais il était pas habillé de la meme facon....j'ai pas reconnu...
N
A priori il était VIDOCQ dans la dernière version récente à la télé. Je crois qu'elle est passée courant avril à la télé.
L
Il est pas mal c'est vrai mais j'ai jamais entendu parler le lui...le sable de la plage est beau aussi...
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