T'as la langue bien pendue !

9 octobre 2010

T'as la langue bien pendue !

bebe

Et bien voilà, l'automne est installé. Sur nos côtes, cela rime avec longues pluies diluviennes et maintenues, absence de rayons de soleil, plages désertées, mouettes arpentant les rivages le cou baissé. Mais ce n'est pas triste bien au contraire.

Dans les chaumières, on s'active.

On cuisine. On fait claquer les casseroles, on fait voler les cuillères en bois. Les torchons tournent .... Ca chauffe chef !

Nos grands-mères, jadis se mettaient aux fourneaux très tôt le matin. De nos jours, je reprends la relève. Et je vais vous suggérer une petite recette transmise non pas par "mère-grand" mais par ma maman. Ma maman avait pour habitude le dimanche matin de nous confectionner de bons petits plats pour le déjeuner et le dîner du dimanche. Mon grand-père ayant l'habitude de venir partager ce jour avec nous. Et dieu sait si mon pépé avait un sacré coup de fourchette. Ne t'inquiète pas cher lecteur, les gènes se sont transmis. Au niveau cuisine ... je parle ! Nan j'plaisante aussi côté gourmandise. Quoi que personnellement je suis plutôt "bec salé" que sucré.

Donc dimanche matin, je sors ma langue. Et là, nous avions ma belle-soeur à la maison. S'en suivent ... une partie de rigolades, un poulet roti et ses patates cuisinée à la mode Nanou, une promenade sous un déluge de flotte, une énorme sieste au chaud. Et ... là subitement, pim pam plouf, j'ai perdu ma belle-soeur entre la décision d'aller faire ma balade du jour et le pousse-café. Elle a prétexté une grosse dose de repassage pour s'enfuir.

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En fait je crois qu'elle déteste la langue de boeuf et tous les abats. Et à la voir lui faire de l'oeil dans le frigidaire, elle s'est sauvée. Tant pis tu boufferas ta pauvre soupette ! Toc.
Enfin bref passons ...

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Donc je vous racontais que Maman passait sa matinée après avoir fait le marché de long en large dans une des plus belles artères de Paris, à savoir la Rue Mouffetard petit coin riche en culture, légendes et patrimoine du Vème arrondissement. Bon ceci dit en rentrant du marché, j'avais coutume de me retrouver de "corvée" à l'épluchage (si je le voulais uniquement !). La vie de petite princesse fille est dure parfois ! Mais là, tous mes sens étaient en éveil. Je me branchais en mode "observation". Je passais ensuite en mode "enregistrement". Je photographiais avec les yeux et écoutais attentivement les conseils et recommandations de ma douce maman pendant que l'une et l'autre nous nous racontions nos histoires de jeunesse. Enfin surtout la sienne parce que la mienne ...

C'est là, à ces moments précis, que j'annonçais entre la carotte et le navet, que j'avais eu une sale note en mathématiques, ou bien que j'avais reperé un beau garçon dans la cours de recré où que j'avais allongé une patate à une vilaine copine remplie de jalousie et de méchanceté qui m'avait racketté mon goûter du vendredi avant que je n'aille à mon cours de gym ; ou bien le fait que j'avais piégé le frigo pour emmerder faire une grosse blague à mon frangin et me venger des bétises qu'il me faisait endurer étant de dix ans sa cadette. Maman s'en amusait et nous passions nos dimanches à en rire. Mais, cher lecteur, sache que dans toutes les frateries, c'est la même chanson. Le grand protège la petite soeur. La petite soeur aime son grand frère. Mais des fois on ne sait pourquoi sous ses airs "d'ange" la petite soeur s'arrange pour que le frangin se fasse taper sur les doigts. Ce qui arrivait (très très rarement quand même) car étant l'ainé, il se devait de me montrer le bon exemple. Sauf que ...
Nannnnn je plaisante, il me protégeait mais il est vrai qu'on se chamaillait avec "amour, connerie et pipi culotte" certains jours. En fait les mecs, c'est chiant. Alors que les filles c'est subtile.
Je ne vous raconte pas les "bétises" qu'il a eu la gentillesse de "masquer" pour que nous ne nous fassions pas zigouiller enfin surtout moi. Mais quelques fois, ça haussait le ton ! M'en fiche, c'était toujours de sa faute ! Moi j'étais sage comme une image. Quoi ? Des commentaires .... Ouais ouais !!

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Bon remarque, arriva l'âge de raison, il partit faire sa vie et là je vous avoue que j'étais dans la mouise. Plus personne pour assurer mes arrières ... Ballot ! Fait suer. J'ai grandi et assumé toute seule par la suite. MAIS je continuais à prendre mes cours enfin leçon de cuisine et mes conneries d'ados en assistant ma maman. Papa quant à lui, me réquisitionnait pour l'essuyage. Mais là subitement j'avais un contrôle d'anglais ou d'espagnol à reviser ... Ben voui, et papounet n'était pas dupe. Ben quoi tu veux que je parle plusieurs langues ou pas ? Papa a toujours dit : une jeune fille bien élevée doit savoir manipuler plusieurs langues. T'inquiète que je maitrisais le sujet à fond. J'ai fini "guide interprête" (cours de récré hein ... j'interprête comme je veux).
Tu comprends pourquoi j'aime pô faire la vaisselle de nos jours (mais que j'adore inculquer l'amour des langues étrangères à mes filles ! Mouais ben ce n'est pas gagné ...) VENGEANCE ... Bon elles seront de parfaites petites femmes ! ET TOC ! y'a du boulot encore pour quelques années ... je crois !

La langue bien pendue aussi .... tss tss tss

Non mais ...

La vie des enfans n'est pas un long fleuve tranquille.

C'était quoi au fait le sujet de ce post ???

Ah, oui c'était : "T'as la langue bien pendue !" ....

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Ahhhhh, oui je devais vous donner la recette de la langue de boeuf en fait .... !

Plus tard ...

Je peux te donner les ingrédients en attendant cela te fera patienter. Tu iras donc chez ton épicier et au marché du coin en attendant quérir tous ces bons produits.

Une langue de boeuf.

Des carottes,

Des oignons, clous de girofle

Un verre de vinaigre

Bouquet garni

sel poivre

sauce tomate

cornichons

persil

De l'eau de la source

Une grosse marmitte pour faire bouillir la bête dedans.

Et du Madère ...