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En balade ici
3 août 2011

Mon petit canard breton

 

 

HOEDIC



carte-decouverte-d-hoedic

 

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Il n'est pas nécessaire d'aller bien loin pour trouver l'évasion c'est moi qui vous le dis. Et je confirme, à une heure du continent, Hoedic apparaît. C'est magique. C'est beau.
C'était notre balade de samedi dernier.

Hoëdic, officiellement Hœdic, est une île française formant également une commune depuis 1891. Elle est située dans le département du Morbihan, dans la région Bretagne en France. On ne sait jamais que vous vous soyez perdus. lol

Ses habitants se nomment les Hœdicais et Hœdicaises réputés pour leur accueil et leur gentillesse. En hiver ils ne sont qu'une centaine pour atteindre presque un millier voir trois en période estivale. Dingue ce monde. Mais quand vous vous promenez sur l'île tout ce petit monde est éparpillé. Vous ne ressentez jamais le trop plein. Oh que non !

Cette île, de 800 m de large sur 2500 de long, culmine à 22 m. Elle est située dans l’océan Atlantique, au large de la côte sud de la Bretagne (presqu’îles de Rhuys et de Quiberon), à 13 km à l’est de Belle-Île et à 5 km au sud-est Houat. Elle fait partie d’une ligne de crêtes granitique qui comprend aussi la presqu’île de Batz-Le Croisic-Le Pouliguen, l’île Dumet, Houat, Quiberon et Groix.



220px-Quiberon_Belle-Ile_Houat_Hoedic Belle île la plus grande des îles au Sud et Houat et Hoëdic les petites



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L’île est reliée au continent, Quiberon, toute l’année par les bateaux de la Compagnie océane et par les bateaux de la compagnie des îles lors de la saison touristique.

Houat et Hoëdic forment un ensemble Natura 2000 comprenant un site d'importance communautaire  et une zone de protection spéciale de même périmètre.

Hoëdic fait partie des îles du Ponant.

DSC00197 ce beau gosse pris en photo pour toutes les nanas J'suis sympa non ?



Alors vous y êtes, vous avez retrouvé ce petit bout de caillou dans l'immensité de l'océan ? Nous pouvons donc commencer ensemble notre petite balade. Attention mesdemoiselles, mesdames et messieurs prenez votre pochon en plastique, votre pilule contre les maux de mer et embarquons quelques minutes sur mon petit navire pour vous guider vers cette petite perle du Morbihan (56).

 

Comme une étoile de mer au raz de l'océan, comme un havre de paix. Le long de huit kilomètres de côtes et de plages superbes, l'île, préservée des voitures et de la pollution, offre aux curieux une envoûtante et rare palette d'odeurs et de couleurs, de sons et d'impressions.

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Au fil des promenades l'île se laisse découvrir, parfois apprivoiser. Des sites néolithiques au fort « Vauban »(car Hoedic fut un site stratégique convoité par les Anglais), de son église pastel à la fontaine où les femmes allaient jadis chercher l'eau potable, du port La Croix au port l'Argol, c'est un grand jardin pour vos libertés.

Surprenante Hoëdic, authentique et fidèle à ses racines, ce « cailloux » est un univers fragile et poétique. J'ai juste remarqué un petit détail en déambulant làbas, il n'y a pas de poubelle. Vous remporterez vos déchets avec vous. Respect pour la nature.

DSC00206 La famille TiteZa en grande émotion devant un tel spectacle. Moi je reste à l'arrrière pour éviter de pleurer comme une madeleine sachant que j'ai le vertige. Mais comme à chaque partie de jeu, je gagne enfin je perds. Je suis titanisée et j'chiale et tremble. Dingue cette histoire.

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Un chouya de la petite histoire d'Hoedic. Si si, il vous en faut de la culture. C'est bon pour le moral. Ce sera court ...


L'abbaye de St Gildas et les premiers îliens

Hoedic est déjà habité durant la préhistoire ainsi que l'attestent les nombreux menhirs, dolmens et autres vestiges que l'on trouve en parcourant l'île. Mais après le passage des Vikings, vers l'an mil, les îles du Morbihan sont toutes désertées.
Au 11ème siècle le duc de Bretagne dote l'Abbaye de Saint- Gildas d'immenses propriétés dont les îles d'Hoedic et de Houat. Les moines y installent alors quelques familles de paysans de la presqu'île de Rhuys. Elles y feront souche, survivant de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, dans des conditions précaires mais qui, à l'époque, sont celles de toute la population du littoral breton. Saint Félix, le fondateur de l'abbaye de Rhuys, a pour compagnon Goustan qui deviendra patron d'Hoedic... mais à la fin du XIXème siècle seulement.

Quatre systèmes de fortification pour la défense des côtes

Hoedic et les Hoedicais ne rentrent vraiment dans l'Histoire que dans les dernières années du 17ème siècle. Lorsque Vauban réalise la citadelle du Palais à Belle-Île, il la complète de fortifications avancées sur Hoedic et sur Houat. Ces tours-batteries sont prises d'assaut et détruites une première fois par les Anglais en 1746. Le duc d'Aiguillon y substitue en 1758 de nouvelles fortifications. Celle d'Hoedic, inachevée, est abandonnée en 1759 à la suite du désastre naval des Cardinaux. Ces fortifications sont alors de nouveau détruites par les Anglais lors de l'expédition des Emigrés sur Quiberon en 1795.
Au milieu du 19ème siècle, les services de l'armée font construire de nouveaux forts au centre des deux îles. Achevés en 1853, ils sont aussitôt jugés inutiles et ne seront jamais occupés. Celui d'Hoedic est vendu à une entreprise qui l'utilisera comme magasin pour sécher et stocker le goémon acheté aux Hoedicaises qui en faisaient la collecte. Depuis 1979, il est la propriété du Conservatoire du littoral. Enfin, en 1939-1940, la Marine entreprend la construction d'une quatrième fortification qui devait comprendre quatre tubes d'artillerie implantés sur le plateau Est de l'île. Elle n'est pas achevée au moment de la débâcle de juin 1940 et ne le sera jamais. Il n'en subsiste que quatre blockhaus en béton. Pendant l'occupation, les Allemands n'incluent pas l'île dans leur Mur de l'Atlantique.

Les premiers prêtres sur Hoedic et Houat

A partir de 1693, la présence de petites garnisons détachées sur les fortifications de Vauban conduit le diocèse de Vannes à trouver un compromis avec l'Abbaye de Rhuys pour affecter un prêtre, comme desservant, sur chacune de ces îles. Les îles, demeurant propriétés de l'abbaye, ne peuvent être érigées en paroisses, et ces prêtres n'en sont donc pas les recteurs. Mais jusqu'à la Révolution Française, les moines ne vont guère y faire plus d'une visite annuelle pour y percevoir leur dîme sur les récoltes. La vingtaine de familles d'Hoedicais bénéficie donc maintenant de la présence à peu près permanente d'un prêtre, c'est à dire d'une personnalité à laquelle sa mission spirituelle assure un grand prestige et, au surplus, le seul homme sachant lire et écrire au milieu d'une population très primitive, abandonnée de tous sur le continent.

Hoedic et Houat érigées en paroisse

Durant la Révolution Française, l'abbaye de Rhuys subit le sort de toutes les abbayes : elle est supprimée et ses propriétés saisies comme biens nationaux. Lors de la création des communes en 1790, ni Hoedic ni Houat n'étant encore érigées en paroisses, les deux îles sont rattachées administrativement à la commune du Palais. C'est à l'occasion de la réorganisation du diocèse de Vannes, après le Concordat de 1801, que Hoedic et Houat deviennent des paroisses, mais sans que cela n'affecte leur statut administratif. Cependant, Belle-Île ne s'intéresse ni aux Hoedicais ni aux Houatais. Les deux îles sont mises en vente en 1796 sans trouver preneur.

Le Recteur Marion entre une souveraineté française et la présence anglaise

Pendant un quart de siècle, jusqu'à la chute de l'Empire, Hoedic et Houat constituent des sortes de territoires neutres tout en demeurant françaises. Chaque année, à la belle saison, elles sont sous le contrôle de bâtiments de la Navy, tandis que les autorités françaises ne s'y manifestent qu'exceptionnellement. En 1876, Jean Marion, un jeune prêtre doté d'une solide culture et d'une forte personnalité, a été affecté à Hoedic par le diocèse. Il devient l'unique autorité des deux communautés lorsque son confrère de Houat est emporté par le choléra en 1795 en soignant des survivants de l'expédition des émigrés. Dans ce contexte délicat, Jean Marion manœuvre habilement, selon les saisons, entre les officiers des bâtiments de la Navy et les autorités du continent. Peu à peu les autorités françaises finissent par le considérer comme l'unique administrateur des îles, faisant fonction d'adjoint spécial du maire du Palais, officier de l'état civil, syndic des gens de mer et, pour toutes questions, leur unique interlocuteur.

Une communauté autonome :
la « Charte d'Hoedic »


Cette situation exceptionnelle conduit le Recteur Marion à élaborer toute une organisation pour régir la vie de ses îliens. Une sorte de « trésor paroissial » lui permet d'assurer les aides dont ont besoin ses îliens et d'entretenir un canot du recteur pour les liaisons entre l'île et le continent. Sa principale ressource est une « cantine » disposant du monopole de la distribution des produits acquis sur le continent grâce au « canot du recteur ».Cette même situation le conduit à organiser la vie sociale de ses paroissiens et à assurer pour eux le rôle tenu sur le continent par un notaire ou par un juge de paix. Après son départ, les anciens vont imposer au nouveau recteur de respecter cette organisation. Celui-ci décrit alors ces règles dans des notes qui seront exploitées par la suite sous la désignation abusive de « Charte d'Hoedic », comme s'il s'était agit d'un code de loi. Ce statut d'administrateur hérité de Jean Marion se perpétue à ses successeurs. Les autorités du continent sont trop heureuses de disposer pour Hoedic et Houat d'une solution de fait peu légale, mais efficace et gratuite.
 
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Création de communes qui restent sous le contrôle des recteurs

Au début de la 3ème République, une petite coterie d'anticléricaux du conseil municipal du Palais s'engage dans une longue lutte pour mettre fin à ce qu'elle considère comme une scandaleuse théocratie. A cet effet, elle demande que les deux îles soient érigées en communes indépendantes. Il en résulte vingt années de luttes entre quelques républicains fanatiques du Palais et les recteurs d'Hoedic et de Houat, émaillées d'aventures rocambolesques. Une loi de 1891 décide finalement de l'érection des deux nouvelles communes, mais ce sont pourtant les Recteurs qui triomphent. Ils contrôlent toujours les seules ressources collectives, deviennent secrétaire de la mairie auprès de maires élus, sans doute légalement, mais aux fonctions purement virtuel-les. Cette situation va se proroger jusqu'en 1990, deux siècles après la création des communes.

La grande crise des années trente

Depuis la Révolution Française et pendant plus d'un siècle, Hoedic connaît un statut efficace d'autonomie sous autorité cléricale, mais ce statut se dégrade peu à peu au 20ème siècle. Une amélioration des conditions sanitaires des îliens se traduit par une pression démographique dont l'économie de l'île ne peut assurer la subsistance. L'agriculture, l'élevage et la pêche ont permis à environ deux cent cinquante âmes de vivre chichement sur l'île au siècle précédent. Mais cette population, montée à près de quatre cent cinquante personnes, y connaît dans les années trente la plus sombre misère. Après la Grande Guerre, les Hoedicais abandonnent l'agriculture. La pêche professionnelle, d'abord abondante dans les années d'après-guerre, traverse progressivement une crise profonde. Et en 1931, une des plus grandes tragédies maritimes a lieu dans l'embouchure de la Loire : le naufrage du Saint-Philibert. A l'image des paniques que l'on peut connaître aujourd'hui, les récits morbides de la presse se traduisent par une totale mévente des crabes et homards, première ressource des Hoedicais. En quelques mois un tiers des îliens fuient leur île pour échapper à la famine.
 

 
Texte extrait du site internet de l'association MELVAN
 
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Les plus courageuses !

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Voilà c'est fini. OUF hein ! Bon les privilégiés ne vont pas làbas pour l'histoire même mais pour se détendre, SE BAIGNER DANS DE L'EAU GELEE (et j'pèse mes mots), se prendre une bouffée d'oxygène et de calme tout en profitant de leur voilier ou embarcation à moteur lors d'une sortie à la journée ou d'un petit séjour dans le camping, le petit hôtel ou bien dans les petites locations. A mon humble avis, il faut vite réserver car c'est tout riquiqui et la liste d'attente doit être vite saturée. Mais franchement se balader sur ce petit bout de terre est un ravissement pour les adeptes de la lande bretonne, du sable blanc et des couleurs vertigineuses de l'océan.

C'est simple, sauvage,  c'est HOEDIC.

 La traversée en bâteau fut bonne. Excellente même. Nous avons eu un temps exceptionnel : ciel azur, températures estivales et gros coups de soleil !
Je me suis bien comportée. Je n'ai pas eu le mal de mer. Je suis restée debout face au vent pour admirer tout le "Pestacle". Et j'étais aux anges !

 Ca que c'est bon dit ...

 

Sinon c'était GENIAL. Une halte de calme et un bain de nature dans ce monde souvent trop individualiste, rapide et de brutes. Ca fait du bien. Et nous allons en reprendre une bonne dose en allant prochainement sur Houat et Belle-île'en-Mer !!

J'ai hâte de vous faire découvrir à nouveau tout cela.

A bientôt !



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PS : Vous ai-je dit que nous avons vu un groupe de dauphins lors de notre traversée qui jouaient sous l'avant du bâteau à babord puis à tribord ? J'ai été grandement émotionnée devant cette petite séance. Incroyable et si rare d'observer autant d'énergumens. Magique comme dit le capitaine. Qui était pas mal aussi. hihi

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Commentaires
T
Tu te comportes bien sur un bâteau ? Non parce que sinon tu iras dans le poste de pilotage avec le capitaine. Remarque ...<br /> <br /> On pense se faire aussi l'île aux Moines. Tu crois qu'il y a des moines sur cete île ? hihi Et moi j'voulais faire toutes les autres : Arz, Groix et toutes celles du Golfe et les Glénans mais l'eau est froide. Remarque bon on a toute not'vie ....<br /> <br /> <br /> Mais courant Août on risque de s'en refaire une aussi ... TROP DE LA BALLE ! Tu viens ?<br /> En septembre je note. Mais va falloir jongler Chérie, j'ai deux semaines de mortes pour réfection de ma couisine !
N
Tu me donnes vraiment envie d'y aller ! Et comme je te l'ai dit je ne savais pas qu'il y avait un départ du Croisic... On se le refera peut être en septembre, n'est-ce pas ?
B
euh ze reviendra lire un autre zour, parce que y'en a une tartine Miss Titeza! Les photos donnent réellement envie d'y aller.
T
Kinette sois la bienvenue sur notre espace de récréation. Merci. <br /> Et oui c'est une île sympa à faire.
K
merci de partager ce petit moment d 'évasion... j'y suis allée il y a quelques années et j'ai adoré ce petit bout de terre.
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